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Risque relatif
Le risque relatif (« relative risk ») est le rapport du risque r1 obtenu sous traitement divisé par le risque de base r0 :
Dans notre exemple, le risque relatif vaut RR = 0,08 / 0,15 = 0,53
La réduction relative de risque (RRR) est assez fréquemment utilisée à la place du risque relatif :
Pour l’exemple, RRR = (1 - 0,53)×100% = 47%. Le traitement entraîne une réduction relative de la fréquence de l’événement (le risque) de 47%.
Le risque relatif (ou la réduction relative des risques) mesure le bénéfice relatif et appartient à la classe des mesures d’effet multiplicatives.
Figure 1 – Exemple d’essai quantifiant les effets à l’aide de risque relatif
Figure 2 – Exemple de présentation sous forme de réduction relative du risque
Le risque relatif est une mesure relative. Il exprime l’effet relativement à la fréquence de base de l’événement. Le but d’une mesure relative est de réaliser un ajustement sur la valeur initiale et donc d’obtenir une mesure indépendante de cette-ci. L’objectif est d’obtenir une même valeur que le risque de base soit faible ou important.
Selon les conventions habituelles, un RR<1 témoigne d’un effet bénéfique tandis que RR=1 marque un traitement sans efficacité. Un RR>1 signale un effet délétère (Quand le critère de jugement a valeur d’échec du traitement, ce qui est le cas le plus fréquemment).
La valeur 1 est importante pour l’interprétation du risque relatif. Dans le cas le plus courant où le critère de jugement a valeur d’échec du traitement, par exemple le décès ; un risque relatif inférieur à 1 est obtenu quand la fréquence de l’événement sous traitement est inférieure à celle sans traitement. Le traitement réduit donc la fréquence de l’événement. Un RR<1 signale donc un traitement bénéfique.
Un risque relatif de 1 traduit un traitement sans efficacité : la fréquence de l’événement est la même avec ou sans traitement. Un RR>1 témoigne d’un traitement délétère qui augmente la fréquence de l’événement. L’interprétation est inversée si le critère de jugement est un événement favorable comme la survenue d’une grossesse dans un traitement de l’hypofertilité. Un risque relatif >1 témoigne alors d’un effet bénéfique (augmentation de la fréquence de survenue d’une grossesse).
Dans un essai contre traitement de référence, un risque relatif inférieur à 1 indique que le traitement testé est supérieur au traitement contrôle tandis qu’un RR>1 témoigne d’une plus grande efficacité du traitement contrôle.
La valeur du risque relatif est le coefficient par lequel il faut multiplier le risque sans traitement pour obtenir celui sous traitement . Par exemple, un risque relatif de 0,7 signifie que le risque sous traitement est 0,7 fois celui sans traitement (éventuellement, il est possible de dire qu’avec le traitement, le risque est 70% du risque de base). Avec un risque relatif de 0,5, le risque est divisé par 2. Quand RR=4, le risque est multiplié par 4.
Dans le domaine des effets bénéfiques, plus le risque relatif est proche de zéro, plus le bénéfice apporté par le traitement est important. Un risque relatif de 0,3 témoigne d’un effet plus important qu’un RR de 0,7. En effet, les réductions relatives des risques sont respectivement de 70% et de 30%. Pour les effets délétères, plus le risque relatif est supérieur à un, plus l’effet délétère est important en taille.
Calcul de l’intervalle de confiance du risque relatif
Le calcul de l’intervalle de confiance du risque relatif passe par celui de l’intervalle de confiance du logarithme du risque relatif, car le logarithme (népérien) du risque relatif est distribué selon une loi normale et il est possible d’approcher sa variance.
La variance du logarithme du risque relatif est :
Les bornes inférieure (bi) et supérieure (bs) de l’intervalle de confiance à 95% du logarithme du risque relatif sont obtenues par :
Les bornes de l’IC à 95% du risque relatif s’obtiennent par :
et
Interprétation des essais cliniques pour la pratique
médicale
www.spc.univ-lyon1.fr/polycop
Faculté de Médecine Lyon - Laennec
Mis à jour : aout 2009